Lorgelet et le chalazion Ces infections bactériennes oculaires sont également très fréquentes. Dans ce cas, linfection se développe au niveau de la racine (ou follicule) dun cil - doù lapparition d...
A quand remonte ce projet de trilogie documentaire? Dès que j'ai fait Amin Dada, en 1974, j'ai eu l'intention de faire autre chose dans cette veine. Je voulais comprendre ce que cela signifiait, sur le plan documentaire et humain, de s'approcher du mal, de voir le mal en gros plan. Le premier que j'ai voulu faire, après Amin Dada, c'était un film sur la dictature de l'utopie, avec les Khmers rouges, en partant de l'idée que le mal peut se cacher derrière des ambitions de faire un monde meilleur, mais ça n'a pas marché et j'ai continué à chercher différents sujets. Avec Jacques Vergès, le cœur du sujet, c'est le terrorisme. Il s'agit de comprendre, à travers le personnage de Vergès, quelles sont les voies par lesquelles on commence à faire accepter le terrorisme avec les événements de la guerre d'Algérie. Pour le moment, ce cycle est clos, mais si une idée me tombe dessus, je n'hésiterai pas à en faire un quatrième. Vous savez, je fais des films parce que je dois les faire, pas parce que je cherche à les faire.
Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Photos VOD Blu-Ray, DVD Musique Secrets de tournage Box Office Récompenses Films similaires News Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Vénérable W. " et de son tournage! Origine du film Barbet Schroeder a toujours été fasciné par le bouddhisme, qui est une religion athée, sans dieux, et qui permet le pessimisme. En 1961, à l'âge de 20 ans, le cinéaste a entrepris un long voyage sur les lieux historiques du Bouddha jusqu'au Sri Lanka. Il se rappelle: "L'idée de ce film a émergé après la relecture, il y a près de deux ans, de l'extraordinaire et incontournable Bouddha historique, de Hans Wolfgang Schumann, suivi par hasard du Rapport de la Faculté de Droit de l'Université de Yale, qui suppliait très officiellement les Nations Unies d'intervenir en Birmanie. Le texte énumérait tous les signes d'un début de génocide à l'encontre de la minorité musulmane des Rohingyas et incriminait plus précisément un mouvement de moines extrémistes.
Le Vénérable W Troisième volet de la trilogie du mal du cinéaste, consacré à un "vénérable" moine bouddhiste initiateur de pogroms antimusulmans en Birmanie. Edifiant. Après Général Idi Amin Dada et L'Avocat de la terreur (consacré à Jacques Vergès), Barbet Schroeder complète avec ce film ce qu'il appelle une trilogie du mal. Remarquons par parenthèse que malgré toute l'antipathie que nous inspire Vergès, il nous semble exagéré de mettre dans le même sac que deux dirigeants sanguinaires un avocat qui a certes défendu des infréquentables en suivant une boussole anticolonialiste parfois déréglée par l'antisémitisme mais qui n'a fait après tout que son métier dans le cadre juridique d'un Etat de droit. Cette parenthèse refermée, venons-en donc au vénérable W, un moine bouddhiste très influent dans le sud-ouest de la Birmanie, écouté et suivi par des milliers de fidèles, bref, a priori tout ce qu'il y a de plus "vénérable". A un petit détail près: W est violemment, tranquillement, radicalement islamophobe.
J'ai donc dû finir le film depuis la Thaïlande et je pense que je ne peux plus retourner en Birmanie pour le restant de ma vie! Je me souviens, au moment de la sortie d' Amin Dada, il avait fait prendre tous les ressortissants français en otage dans un hôtel pour obtenir deux minutes de coupures. Ca veut dire que mon film fonctionnait bien, puisqu'en le voyant il n'avait trouvé que deux minutes qui lui posaient problème, il ne voyait pas ce qui était accablant pour lui. J'ai bien sûr préféré couper deux minutes plutôt que des têtes soient coupées… Pour Wirathu, je ne peux pas vous dire, je suis en attente! Aujourd'hui, on en est au stade de l'épuration ethnique, qui est la dernière phase avant le génocide. Le film entre en résonance avec plein de choses qui se passent actuellement en Occident, du côté de Donald Trump ou de l'Europe… Oui, le film a à voir avec des problèmes mondiaux très actuels. J'essaie d'y étudier en détails une situation spécifique à l'échelle locale. Ce qui m'intéressait, c'était de parler du problème des Rohingyas et de voir comment la situation se répandait comme un cancer dans tout le pays, avec un impact sur tous les musulmans.
Publié le 06/06/2017 - 08:58 Le moine birman Wirathu. Avec Le Vénérable W, Barbet Schroeder lui a consacré le troisième volet de sa trilogie sur le mal. PHOTO Les Films du Losange Barbet Schroeder est allé à la rencontre du moine Wirathu, chef de file de l'extrémisme bouddhiste en Birmanie, tristement célèbre pour ses prêches islamophobes. Son documentaire, intitulé Le Vénérable W, sort le 7 juin en France, en partenariat avec Courrier international. Le cinéaste nous raconte la genèse de ce projet. Vous avez passé une quinzaine d'heures en compagnie du moine birman Wirathu. D'où vient, d'après vous, sa haine farouche des musulmans? BARBET SCHROEDER Cette haine froide, très profonde, est la chose la plus mystérieuse qui soit. Le film offre une miette d'explication. À savoir l'histoire du viol d'une bouddhiste par un musulman dans la ville natale de Wirathu lorsque celui-ci avait 11 ans. De là serait née l'idée des "méchants musulmans", sur laquelle il a bâti tout un système. Mais ce n'est qu'une piste.
"C'est un documentaire à la fois excellent et dérangeant, qui montre le nettoyage ethnique en train de se faire", commente le magazine spécialisé Screen international. Comme le résume le quotidien suisse Le Temps, un implacable mécanisme s'est mis en branle à partir de celui qui dirige le mouvement xénophobe Ma Ba Tha: "Dès 2001, Wirathu prononce de virulents sermons islamophobes. En 2003, après des émeutes antimusulmanes, il est condamné à vingt-cinq ans de prison, dont il sort en 2012, à la suite d'une amnistie générale. À la tête du mouvement 969 [une référence aux trois joyaux du bouddhisme, présentée comme l'opposé cosmologique de 786, qui signifie pour les musulmans "Au nom d'Allah clément et miséricordieux"], interdit en 2013 et aussitôt remplacé par Ma Ba Tha, il incite à la haine, monte en épingle des faits divers, propage des fake news ["fausses informations"]. Il affirme que les musulmans (4% de la population birmane) […] mettent en péril l'équilibre de la nation. " En 2015, le mouvement Ma Ba Tha a obtenu l'adoption de quatre lois discriminatoires contre les musulmans, qui interdisent la polygamie, limitent les conversions et les mariages interreligieux et permettent le contrôle des naissances.