Lorgelet et le chalazion Ces infections bactériennes oculaires sont également très fréquentes. Dans ce cas, linfection se développe au niveau de la racine (ou follicule) dun cil - doù lapparition d...
Plus de bûcher, certes, mais nous constatons néanmoins que lorsque l'une d'elle est tuée par son compagnon, c'est fréquemment parce qu'elle exprime le désir de le quitter et que les médias reconnaissent alors peu la gravité des faits. 14 Les femmes ne sont pas éduquées pour croire en leur force et leur autonomie. On leur apprend, au contraire, le don de soi et l'altruisme, ce qui fait le lien avec le deuxième chapitre au titre provocateur: « Le désir de la stérilité ». Les femmes accusées de sorcellerie à la Renaissance étaient pour beaucoup des guérisseuses, qui empêchaient ou interrompaient les grossesses, accusées de faire mourir les enfants. Après avoir évoqué l'infanticide, l'auteure interroge le rapport de la société à la natalité, la position dans laquelle se voient placées les femmes qui ne désirent pas avoir d'enfant, les raisons qui peuvent entraîner ce refus, en admettant qu'elles sont multiples et peuvent sans doute relever de la rationalité. Elle illustre que le fait de ne pas avoir d'enfant peut permettre de vivre pleinement et intensément.
disait un slogan féministe des années 1970. Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d'aujourd'hui de figure d'une puissance positive, affranchie de toutes les dominations. Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés? Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations: la femme indépendante –; puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées; la femme sans enfant –; puisque l'époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité; et la femme âgée – devenue, et restée depuis, un objet d'horreur.
4 Les condamnations ont été le fait, le plus souvent, de cours civiles, masculines, et ont visé des femmes venant des classes populaires, désignées comme coupables de tous les maux de la société. Considérées comme faibles par nature et donc proies faciles pour le diable, elles ont été victimes d'une hostilité obsessionnelle, justifiant un passage à la violence par des tortures physiques qui les empêchaient parfois de marcher jusqu'au bûcher. 5 Des exécutions eurent lieu jusqu'au 19 e siècle et on parle aujourd'hui de cinquante ou cent mille victimes, sans compter celles qui se sont suicidées ou sont mortes en prison. 6 Longtemps, non seulement l'étude du phénomène ne s'est pas faite en terme de genre, mais on a également pu blâmer les victimes, dans une tendance bien enracinée qui rend toujours les femmes responsables de tout ce qu'on leur fait subir. Pourtant, même celles qui n'ont pas été directement accusées ont souffert de ces chasses aux sorcières. La terreur qu'elles entraînaient les intimaient à se montrer discrètes, dociles et soumises.
The new faces of feminine alienation) and Chez soi. Une odyssée de l'espace domestique (At home. A domestic space Odyssey) (Zones, 2012 et 2015). Contact: d.