Lorgelet et le chalazion Ces infections bactériennes oculaires sont également très fréquentes. Dans ce cas, linfection se développe au niveau de la racine (ou follicule) dun cil - doù lapparition d...
Cependant, qu'importe le réconfort, il n'éclipse la réalité qu'un instant, et les doutes reviennent vite. Le désespoir, la peur, la désillusion, sont aux aguets de celui qui s'est plongé dans les bras de la consolation. « L'idée me vient finalement que toute consolation qui ne prend pas en compte ma liberté est trompeuse, qu'elle n'est que l'image réfléchie de mon désespoir. » Ainsi, c'est parce qu'il est en panne d'inspiration que le poète éprouve du bonheur dès qu'il la retrouve, sous forme de quelques vers, mais l'instant d'après, il est de nouveau en proie à son désespoir, car ce qu'il a écrit pourrait ne pas être à la hauteur de ses écrits précédents, ou bien l'inspiration manquerait de nouveau. « Tout ce que je possède est un duel, et ce duel se livre à chaque minute de ma vie, entre les fausses consolations, qui ne font qu'accroitre mon impuissance et rendre plus profond mon désespoir, et les vraies, qui me mènent vers une libération temporaire. » La seule réelle consolation, et durable, c'est la liberté.
Derrière ce titre à rallonge, témoignant de l'impossibilité pour l'éditeur de résumer le propos, ce court texte aborde la vie sans dogme, principe, conviction spirituelles. Ce fut dur pour l'auteur. Avancer quand il n'existe rien pour dissiper sa solitude, pas même une illusion. Car il voyait trop bien le sens caché derrière cette chimère pour se laisser prendre à penser qu'elle durerait et le plongerait dans un bonheur durable. Le point de vue des éditeurs Depuis la découverte, en 1981, de ce texte où Stig Dagerman, avant de sombrer dans le silence et de se donner la mort, fait une ultime démonstration des pouvoirs secrètement accordés à son écriture, le succès ne s'est jamais démenti. On peut donc, aujourd'hui, à l'occasion d'une nouvelle édition de ce « testament », parler d'un véritable classique, un de ces écrits brefs dont le temps a cristallisé la transparence et l'inoubliable éclat. C'était à la FNAC, à un moment où j'avais épuisé mon inspiration, où j'espérai, au détour d'une allée, trouver un livre qui m'apporte des idées neuves, ou avec qui entrer en relation, qui me dise: « tu n'es pas seul, ce que tu penses a déjà été formulé ».
J'ai rigolé tout seul quand j'ai compris que ce n'était pas une feuille, placée entre les livres du rayon Scandinavie, où j'avais déjà pu découvrir Niels Holgersson, mais bien un livre. 22 pages! Et c'est en comptant la présentation de l'éditeur. Il s'agit en fait d'un court texte, d'un testament, qui plonge dans le désespoir en étudiant les raisons de la consolation, avant une envolée lyrique en faveur d'une consolation véritable, intemporelle. « Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie ne soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. » Ainsi débute le texte. L'auteur se dévoile, sa vie n'étant pas soutenue par des croyances, des convictions, il est contraint de l'aborder les yeux grands ouverts, sans pouvoir bénéficier de l'illusion de ce qui aide à ressentir le bonheur de vivre, puisqu'il voit au- delà de l'illusion, il conçoit son rôle, sa raison d'être, et son caractère éphémère. Stig Dagerman évoque les deux sortes de consolation: la réponse à l'absence: l'âme sœur qui comble la solitude, le récif pour celui qui risque de se noyer, la possibilité de la liberté pour le prisonnier; la complaisance dans sa situation: ainsi le solitaire devient misanthrope car les autres sont méprisables et ne valent pas le détour, l'excès est favorisé car notre état, censé être instable et désagréable, est alors perçu comme naturel et enviable.
Endors-toi de sottises, Endors-toi aussi des tiennes, de sottises, Tu es la première à y croire, Ce poison en toi qui coule. Chemises et pantalons. Plus rien en moi qui me lie, Outrage sur outrage, Outrage après outrage. Où trouves-tu le courage? Il n'y en a aucun, La coupe est pleine, voilà tout. Je déborde, Va chercher au fond, Dangereuse petite jusqu'au-boutiste. En moi la mort a élu domicile, Au fond je suis résignée, Et lorsque vient le fond, L'agonie est proche, Je contemple mon œuvre. Œuvrez encore, Œuvrez -donc. Discrète petite ouvrière. Le mal à la racine, Les racines du mal, le mal dans son œuf. Persiflage des belles œuvres, Des beaux mots, L'amour à faire, en tête, Dans la bouche de ceux qui s'en servent, Et qui n'y remettent plus les pieds. Mais bien en tête hantent, hantent encore. Mort, oh mort je te câline en ce lit, Et ainsi jusqu'à la lie, Je bois le calice. •*• ❧❦❧ •*• •*• ❧❦❧ •*••*• ❧❦❧ •*• •*• ❧❦❧ •*•